dimanche 30 juillet 2017

Quand le chat de gouttière s'invite sur le blog [12] : Inséparables

Titre: Inséparables
Auteur: Sarah Crossan
Maison d'édition: Rageot
Année d'édition: 2017
Nombre de pages: 406 pages
Prix: 14,90 €

Hello les ‘tits chats ! Je continue sur la foulée des lectures communes. Ici Inséparables de S. Crossan.

Mais qui est Sarah Crossan ?
D’après notre Bible à tous, Sarah Crossan est Irlandaise et se spécialise dans la littérature dite « young adult ». Elle vit dans le Hertfordshire avec sa petite famille. Vous en saurez plus en allant sur son site officiel : http://www.sarahcrossan.com/ (en anglais).


Grace et Tippi sont deux sœurs siamoises qui entrent pour la première fois au lycée. Elles se soutiennent face aux regards des autres. Lorsque Grace tombe amoureuse, c'est tout son monde qui vacille.


Grace et Tippi sont sœurs et inséparables, non seulement par amour indéfectible, mais surtout parce qu’elles ne peuvent pas se détacher l’une de l’autre : elles sont siamoises. Des siamoises ? Des monstres ? Oui, certains abrutis les appellent ainsi. Quant à elles, elles le vivent bien, sauf que cette année est particulière, elles entrent au lycée. Elles y découvriront l’amour et l’amitié et, et, et, … Je n’en dis pas plus, je ne veux pas me faire éjecter par Chat pour avoir dit un mot de trop !

Comment ne pas résister à une histoire où les personnages principaux portent les noms des actrices fétiches d’Alfred Hitchcock, où des adolescentes n’ont pas froid aux yeux alors qu’elles commencent avec un sacré handicap, où l’école est décrite pour ce qu’elle est vraiment : un camp d’entraînement digne du film Full Metal Jacket. 

L’histoire racontée par Sarah Crossan est intéressante à plus d’un titre :
1) On s’attache à des freaks et à cette amitié entre « normaux » et « hors normes » ;
2) Tippi et Grace ne sont pas que des sœurs siamoises, c’est aussi une métaphore de l’adolescence, puisqu’entre 12 et 18 ans, on a été un peu « freak », sinon complètement, certains n’en sont pas sortis, d’ailleurs ;
3) Crossan distille parfaitement les éléments du contexte des jeunes filles (famille, école, hôpital) sans en alourdir l’histoire. On ne perd jamais de vue le propos : l’amour des deux sœurs. A titre de comparaison, on retrouve cet équilibre dans les meilleures comédies britanniques (dernière vue en date - et je vous la conseille -  Pride, de Matthew Warchus, 2014

4) Dernier point, les jeunes filles aiment lire et sont curieuses. Curiosité comblée par le personnage de Jon qui nous fait découvrir : Kundera et son Insoutenable légèreté de l’être, Virginia Woolf et Orlando. On cite également Jane Eyre, Ulysse, Les raisins de la colère, j’ai dû en oublier. On se doute que les références n’ont pas été choisies au hasard. Orlando est l’histoire d’un homme qui en sommeil vit une vie de femme. Les héroïnes, quant à elles, coincées dans leur corps, vivent par procuration. La comparaison est nunuche, mais fonctionne très bien.

Avant de passer à la conclusion, je parlerai d’un sujet qui m’a horripilé : l’écriture. Trop de fois je lis sur Inséparables que c’est bien écrit, que la forme poétique est pertinente. Bien sûr, je le lis dans la traduction correcte de Beauvais, mais était-il nécessaire de garder la mise en page d’inspiration « poétique » (je dis bien d’inspiration, car où se trouve la poésie ?). C’est un roman ! Les phrases auraient pu se suivre les unes après les autres. La mise en page n’apporte absolument rien, sauf à me dire, moi qui déteste les pavés, « J’en ai lu un ». En outre, l’écriture est banale. Crossan ne brille pas par le style. Son point fort est de savoir raconter une histoire. Et elle raconte bien. N’en ajoutons plus sur le style, la forme et le blablabla, c’est stupide ! D’ailleurs, la littérature young adult ne se caractérise pas pour l’écriture. Les auteurs sont interchangeables. Peut-on vraiment distinguer une phrase de Crossan et une autre de Samantha Bailly ? Allez me trouver un exemple et s’il est probant, je mange la pâté du Chat …

Alors, faut-il oui ou non passer deux heures avec Tippi et Grace ? Je dirai seulement ceci : suivez les conseils du Chat. Pour ma part, si la littérature young adult était toujours aussi bien contée, j’en lirais plus. Mais pour l’heure, ce n’est pas trop le cas.

La chronique du Chat est ici --> 😻

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