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Titre: Inséparables
Auteur: Sarah Crossan
Maison d'édition: Rageot
Année d'édition: 2017
Nombre de pages: 406 pages
Prix: 14,90 €
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Hello
les ‘tits chats ! Je continue sur la foulée des lectures communes. Ici Inséparables de S. Crossan.
Mais
qui est Sarah Crossan ?
D’après
notre Bible à tous, Sarah Crossan est Irlandaise et se spécialise dans la
littérature dite « young adult ». Elle vit dans le Hertfordshire avec sa petite famille. Vous en
saurez plus en allant sur son site officiel : http://www.sarahcrossan.com/ (en
anglais).
Grace et Tippi sont deux sœurs siamoises qui entrent pour la première fois au lycée. Elles se soutiennent face aux regards des autres. Lorsque Grace tombe amoureuse, c'est tout son monde qui vacille.
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Grace
et Tippi sont sœurs et inséparables, non seulement par amour indéfectible, mais
surtout parce qu’elles ne peuvent pas se détacher l’une de l’autre : elles
sont siamoises. Des siamoises ? Des monstres ? Oui, certains abrutis
les appellent ainsi. Quant à elles, elles le vivent bien, sauf que cette année est
particulière, elles entrent au lycée. Elles y découvriront l’amour et l’amitié
et, et, et, … Je n’en dis pas plus, je ne veux pas me faire éjecter par Chat
pour avoir dit un mot de trop !
Comment
ne pas résister à une histoire où les personnages principaux portent les noms
des actrices fétiches d’Alfred
Hitchcock, où des adolescentes n’ont pas froid aux yeux alors qu’elles
commencent avec un sacré handicap, où l’école est décrite pour ce qu’elle est
vraiment : un camp d’entraînement digne du film Full Metal Jacket.
L’histoire racontée par Sarah Crossan est
intéressante à plus d’un titre :
1) On s’attache à des freaks et à cette amitié entre
« normaux » et « hors normes » ;
2) Tippi et Grace ne sont pas que des sœurs
siamoises, c’est aussi une métaphore de l’adolescence, puisqu’entre 12 et 18
ans, on a été un peu « freak », sinon complètement, certains n’en
sont pas sortis, d’ailleurs ;
3) Crossan distille parfaitement les éléments du
contexte des jeunes filles (famille, école, hôpital) sans en alourdir
l’histoire. On ne perd jamais de vue le propos : l’amour des deux sœurs. A
titre de comparaison, on retrouve cet équilibre dans les meilleures comédies
britanniques (dernière vue en date - et je vous la conseille - Pride,
de Matthew Warchus, 2014
4) Dernier point, les jeunes filles aiment lire et
sont curieuses. Curiosité comblée par le personnage de Jon qui nous fait
découvrir : Kundera et son Insoutenable
légèreté de l’être, Virginia Woolf et Orlando. On cite également Jane Eyre, Ulysse,
Les raisins de la colère, j’ai
dû en oublier. On se doute que les références n’ont pas été choisies au hasard.
Orlando est l’histoire d’un homme
qui en sommeil vit une vie de femme. Les héroïnes, quant à elles, coincées dans
leur corps, vivent par procuration. La comparaison est nunuche, mais fonctionne
très bien.
Avant
de passer à la conclusion, je parlerai d’un sujet qui m’a horripilé : l’écriture.
Trop de fois je lis sur Inséparables que c’est bien écrit,
que la forme poétique est pertinente. Bien sûr, je le lis dans la traduction correcte
de Beauvais, mais était-il nécessaire de garder la mise en page d’inspiration « poétique » (je
dis bien d’inspiration, car où se trouve la poésie ?). C’est un roman !
Les phrases auraient pu se suivre les unes après les autres. La mise en page
n’apporte absolument rien, sauf à me dire, moi qui déteste les pavés,
« J’en ai lu un ». En outre, l’écriture est banale. Crossan ne brille
pas par le style. Son point fort est de savoir raconter une histoire. Et elle
raconte bien. N’en ajoutons plus sur le style, la forme et le blablabla, c’est
stupide ! D’ailleurs, la littérature young adult ne se caractérise pas
pour l’écriture. Les auteurs sont interchangeables. Peut-on vraiment distinguer
une phrase de Crossan et une autre de Samantha Bailly ? Allez me trouver un
exemple et s’il est probant, je mange la pâté du Chat …
Alors,
faut-il oui ou non passer deux heures avec Tippi et Grace ? Je dirai
seulement ceci : suivez les conseils du Chat. Pour ma part, si la
littérature young adult était toujours aussi bien contée, j’en lirais plus.
Mais pour l’heure, ce n’est pas trop le cas.
La chronique du Chat est ici --> 😻
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