lundi 13 mars 2017

Quand le chat de gouttière s'invite sur le blog [3] : La passion de Dodin-Bouffant




Titre: La passion de Dodin-Bouffant
Auteur: Mathieu Burniat
Maison d'édition: Dargaud
Année d'édition: 2014
Nombre de pages: 128 pages
Prix: 18€


Hello les Chatons ! Me revoilà ! J’ai les crocs. Mathieu Burniat m’a ouvert l’appétit ! Je ne veux plus de ces restes. A moi, les pots-au-feu alléchants ! A moi, les viandes juteuses ! Apportez-moi les poulardes ! Les agneaux de lait ! Ce livre m’a donné grand faim ! Pardon, je divague …


Eugénie Chatagne, LA cuisinière de Dodin-Bouffant  meurt inopinément. Horreur ! Malheur ! Qui va pouvoir contenter le critique culinaire réputé pointilleux sur les choses de bouche ? Les auditions pour remplacer la regrettée Eugénie commencent, mais non loin de là, vit Adèle, cuisinière rondelette et mignonne à croquer. Pas de doute, elle cuisinera pour Monsieur Dodin-Bouffant, et très vite lui deviendra indispensable. Ils vivent alors des jours heureux entre la préparation d’un potage et la culture de la courge, jusqu’au jour où Dodin doit préparer un repas pour le Prince d’Eurasie. La cote de la cuisinière monte en flèche et les convoitises se font jour. Et si en plus, l’amour se mêle à la bonne chère …



Adaptation dessinée du roman de Marcel Rouff je ne l’ai pas lu, mais si le roman est aussi savoureux que la BD, je m’empresse de le trouver -, l’histoire est fort agréablement menée, chaque événement trouve sa résolution et pour un livre sur la gastronomie, il respecte le contrat : on y parle de repas et on apprend tout à la fois. 
Une fois n’est pas coutume, je vous parle de l’album sous les trois aspects. 

Le dessin. Sur la 4ème de couverture, nous pouvons lire « univers graphique de Daumier ». Donner une si grande référence peut engendrer deux conséquences : ou la grande déception, voire la duperie ou la bonne surprise, mais je dois reconnaître que ce n’est pas inexact. Effectivement, le dessin se rapproche de la caricature. Cela confère une ambiance de bonhomie à cette histoire de bonne chère. Le rendu des plats n’en est pas moins approximatif, bien au contraire, le trait met en évidence la gustosité des plats (si le mot n’existe pas – et il n’existe pas - je l’assume : gustosité signifie qui transmet le goût- pour vos remarques d’ordre grammatical, allez les déposer au Chat, faut bien qu’il serve à quelque chose !!!). 
Dodin-Bouffant, gastronome raffiné, jouit d’un ventre proéminent et ses sourcils, fort fournis, ainsi que ses favoris, changent de forme selon ses états d’âme. Les moments de table sont exquis. On voit les personnages, nus à ailettes, se jetant dans les potages comme on plongerait dans une piscine. Passons au scénario.


Le scénario. Je vous ai dit en préambule ne pas connaître le roman d’où est tiré l’album dessiné, mais cela n’a aucune importance. L’adaptation dessinée est très intéressante. L’auteur nous donne un fantasme de campagne française, et d’une époque de l’histoire de France où tout est bienheureux. J’apprécie les moments de poésie, comme les venues en tenue légère de son ancienne cuisinière, ou les rêves éveillés de Dodin-Bouffant vivant son amour avec Adèle. Dernier élément, le plus important, que l’on soit carnivore, ou non, amateur de cuisine en sauce ou pas, la cuisine de Dodin-Bouffant est irrésistible. Et dernier point, le livre.



L’album-objet. Je ne comprenais pas le rose de la couverture, puis en feuilletant pour la énième fois ce bel album, une dominante de rose, de pastel, de jaune, d’orange, de verdâtre m’est sauté aux yeux : le nuancier des plats du gastronome amoureux. Alors, n’écoutez pas votre répulsion pour le rose et lisez La passion de Dodin-Bouffant. C’est beau, bon et on en sort le sourire aux lèvres (si pas le donut à la main). Je vous conseille également du même auteur, Les illustres de la table, toujours chez le même éditeur Dargaud.

Bon les Chatons, j’ai une poularde de Bresse qui m’attend. Oh non ! Pas encore cet infâme poisson…

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