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Titre: Brooklyn
Auteur: Colm Toibin
Maison d'édition: Robert Laffont
Année d'édition: 2011
Nombre de pages: 324 pages
Prix: 20,25€
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Années 1950. New York, terre d'exil et
terre promise, s'étend à l'horizon. Alors qu'elle quitte l'Irlande pour
travailler à Brooklyn, la jeune Eilis se perd dans cette ville anonyme. Mais
bientôt, un drame la rappelle à son pays natal. Déchirée entre deux mondes,
entre l'enfance et l'avenir, quels choix fera-t-elle pour imposer sa voie ?
« Un petit chef-d’œuvre d'une rare
virtuosité... un superbe roman sur l'exil et le désir d'une femme. »
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Le sentiment que
j'ai sur ce livre ne me plaît absolument pas... Je suis totalement
perdue, incapable de dire si je l'ai aimé ou pas. Je sais, je
sais, ce que je raconte ne va pas avec ma note, mais je ne pouvais pas lui
mettre une mauvaise note, alors que la première partie du livre m'a plu, c'est
ensuite que les choses se gâtent.
Comme je le disais, la première partie
est incroyable, la seconde plaisante, plus ou moins... C'est grâce au contexte historique ! On assiste à
l'exil d'une jeune irlandaise pour l'Amérique et plus précisément, Brooklyn. L'avantage de ce
personnage, c'est que l'on peut facilement s'identifier à notre jeune Eilis, car on ne trouve aucune description physique d'elle.
Notre héroïne est
envoyée là-bas par sa mère et sa sœur pour lui donner un avenir meilleur, chose
impossible au sein de sa ville natale irlandaise. Le point faible de ce passage : c'est que
personne ne lui demande son avis et que, comme une brave fille, elle accepte...
Bon, je me dis qu'elle s'émancipera plus tard, que l'Amérique va lui donner un coup de pouce et qu'elle ne
pourra sortir que grandie de cette aventure. Après tout, on lui a toujours dicté sa vie
jusqu'ici, donc c'est logique qu'elle accepte si facilement. C'est le cœur
gros pour elle que je la suis tout au long de son périple.
Je trouve que l'exil est très
bien raconté, la traversée en bateau m'a également donné envie de remettre mon petit
déjeuner tellement ça avait l'air périlleux ! Eilis ne rencontre pas de grandes
difficultés, arrivée en Amérique, mis à part le mal du pays et l'éloignement
des siens qui ne dure pas très longtemps. On voit qu'elle s'en sort plutôt bien. Durant toute cette partie, nous suivrons ses débuts au travail, ses soirées
chez sa logeuse et ses cours du soir... C'est un peu longuet, mais cela reste intéressant. L'auteur parle un bref instant de la ségrégation avec les
"femmes de couleurs" qui rentrent dans le magasin et à qui il ne faut
vendre que certaines pièces, à qui il faut sourire, mais pas trop parler... Chez madame Kehoe, parler aux autres pensionnaires est compliqué,
Eilis préfère rester seule. Dans les dîners ou lors du bal, on s'attend à ce
que notre héroïne s'émancipe et fasse enfin ses propres choix, malheureusement
ça ne sera pas encore pour maintenant. Elle préfère s'écraser que de
dire ce qu'elle pense ou ressent et aller ainsi dans le sens de la personne. A
ce moment on se dit qu'il s'agit peut-être d'un personnage complexe qui se
livrera au fur et à mesure de l'avancée du livre et que ses sentiments seront
enfin moins embrouillés pour nous. Arrive alors le milieu
du livre, l'entrée de Tony qui ajoute un peu de punch à ce roman, ... un
peu. J'ai apprécié ce personnage et il m'a tiré quelques sourires. Il est très
drôle, simple et romantique ! Une perle rare...
J'ai senti le bouquin devenir très long (et très lourd) dès la troisième partie, beaucoup de passages superflus, j'ai d'ailleurs sauté des moments sans aucun regret, vu qu'ils n'apportaient rien dans l'histoire.
On attend
désespérément le moment tragique qu'on nous a promis dans le résumé et celui-ci
n'arrive pas.
Il faudra attendre la quatrième partie c'est-à-dire la fin du roman pour que cela
arrive. Eilis doit retourner en Irlande afin d'être auprès des siens quelques
temps. Seulement, ce n'est pas aussi simple pour elle, elle doit laisser tomber
sa nouvelle vie, son petit ami et tout recommencer (même pour quelques temps
seulement) sa vie là-bas, reprendre ses habitudes, ... et être certaine de
revenir en Amérique ! Avec le déracinement deux ans plus tôt, le fait de ne plus avoir vu sa famille durant cette longue période et devoir revenir soudainement à cause d'une mauvaise nouvelle lui fait perdre la tête. À partir de ce moment, je n'ai plus rien compris ! Autant elle était déjà quelque peu incompréhensible avant, autant là,
c'est la débandade ! L'auteur m'a complètement perdue, Eilis part dans tous les
sens, agit en ne pensant qu'à elle, en oubliant ses propres valeurs morales et en ne pensant pas une seule seconde aux
conséquences qu'auront ses actes et ... toujours aucun sentiment ! Ses agissements
ne vont plus avec sa façon d'être, qui était restée constante durant 300 pages, ça
déboussole en un rien de temps.
Une fois de plus,
il s'agit d'une fin ouverte, donc vous vous doutez : j'ai été déçue. Je m'attendais à ce que cela se termine sur une décision d'Eilis,
qu'elle nous parle enfin de son ressentiment, j'vous le jure que j'attendais
vraiment cela et... NOOOOOOOON ! C'est juste une décision morale ! Du coup, je
peux vous le dire (attention spoiler) : elle est molle, molle et molle, la petite Eilis!
Pour conclure, attendez-vous
à un roman très lent à lire (perso j'ai juuuuuste mis 15 jours), avec très peu
d'action, beaucoup de passages inutiles (le livre pourrait tenir sur 150
pages), une héroïne qui au final n'est pas si intéressante que cela, ce qui est dommage,
car il y aurait pu avoir plus de sujets à traiter (émancipation, féminisme,
...), ainsi que de l'incompréhension mais un très beau contexte historique qui
sauve le livre à lui seul.
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