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Titre: Légendes de la Garde - Tome 1: Automne 1152
Auteur: David Petersen
Maison d'édition: Gallimard
Année d'édition: 2008
Nombre de pages: 162 pages
Prix: 21€
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Salut les bêtes ! Je viens plus tôt que prévu. J’aime
bien cet endroit. Je crois que je vais un peu crécher ici, on peut manger pas
loin, ou je pourrais rencontrer … qui sait … l’Amour ! Vous vous
moquez ? Faites bien attention à vous, j’aime pas qu’on se paie ma tête.
Bon où en étais-je ? Ah oui, la lecture du jour : Légendes de la garde. Une histoire de
souris. Je n’aime pas les souris et je ne me coltinerai pas à celles-là !
Nous sommes en automne, en pleine préparation des jours
froids de l’hiver. La Garde est partie en mission. Mais d’abord, qu’est-ce que
cette Garde ? Une chose bien étrange, une corporation qui veille à la
sécurité du monde des souris. Ces petits êtres se sont regroupés en plusieurs
villages, distants de plusieurs lieues les uns des autres. Chaque village a sa
spécificité. Celle de la Garde est d’assurer la sécurité de tout ce petit peuple.
En contrepartie, elle reçoit des biens de consommation. Revenons à notre
histoire. En vue d’une grande assemblée, la grande gardienne Gwendolyn a envoyé
ses Gardes auprès de chaque village. Or une armée de l’ombre se dirige vers
Lockhaven, la forteresse de la Garde. Qui peut la protéger ? Les 3
meilleurs gardiens, Kenzie, Saxon et le tout jeune Lieam, partis en mission. Reviendront-ils
à temps, avant que la légion, réunie sous la coupe de la légendaire Hache Noire,
ne détruise Lockhaven ?
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Je dois vous avouer : j’ai peur des souris. Et
Celles-là me font flipper ! Elles sont mignonnes à souhait, mais ce n’est
qu’apparence. Voyez comme elles se battent, j’en ai pour preuve le passage où
le petit Lieam tue un scorpion.
Attention ! Vous avez affaire à un chef d’œuvre. Je
vous l’explique en trois points.
Le dessin. Trouver le bon trait pour
dessiner des souris sans tomber dans le grotesque, c’est un exercice de haute
voltige que David Petersen, auteur complet puisqu’il est le dessinateur et
scénariste, entreprend admirablement. Pour éviter l’écueil, Petersen
n’anthropomorphise jamais les animaux. Vous ne verrez pas du Ca Cartoon ou du Tom et Jerry – bien sûr que non, mes références ne sont pas
dépassées ?! – le dessin reste réaliste en tout point.
Autre élément qui rend
crédible cet univers : le décor. Le monde est réel, on imagine qu’une
catastrophe a détruit l’espèce humaine, voire les grands animaux. Les vestiges,
que l’on peut reconnaître ci ou là, sont investis entre autre par les souris.
Il semblerait qu’elles soient devenues l’espèce pensante (dans le tome 2, nous verrons
que les lapins et les chauves-souris le sont aussi). Petersen est aussi bon
pour les paysages et l’architecture des édifices, que pour les drapés des
vêtements de nos vaillantes souris. Le dessin est tout aussi minutieux ;
chaque planche, chaque vignette est une pure miniature. Les dialogues, pas
mièvres pour un sou, ne décrédibilisent jamais le dessin. J’en arrive ainsi au
scénario.
Le scénario. Nous espérons que nos trois valeureuses souris vont
arriver à temps pour contrer les assauts de la légion noire. Mais pourquoi cela
fonctionne-t-il, me demanderez-vous ? Appuyé sur un dessin solide, le récit fonctionne
parce qu’il est riche de références. En effet l’auteur s’inspire autant de la
société médiévale pour créer les décors et la société des petites bêtes, que
des romans apocalyptiques pour les intrigues. On pense à Demain les chiens (j’entends que vous me supplier pour vous en
parler) ou, pour rester dans la BD animalière, à Chats de Didier Convard (ah ! une BD qui me ressemble !).
Le Livre. Je vous invite à aller dans une bonne librairie et de demander
Légende de la Garde. On vous mettra
entre les mains un si bel objet que vous ne pourrez sortir sans vouloir le
posséder. Ne me dites pas merci !
Bon vous avez compris les Chatons ! Qu’est-ce que vous
devez faire pour rendre Gouttière heureux ? Bien, c’est comme ça que je
l’entends. A la prochaine, le poisson m’attend !
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