lundi 7 août 2017

Quand le chat de gouttière s'invite sur le blog [13] : La princesse de Clèves



Titre: La princesse de Clèves
Auteur: Madame de La Fayette
Maison d'édition: Gallimard Folio Classique
Année d'édition: 2000
Nombre de pages: 288 pages
Prix: 8€


Hello les ‘tits Chats. C’est l’été et c’est l’occasion de relire des classiques. Pour ma part, j’ai relu La Princesse de Clèves, suite au visionnage de cette vidéo


Le contexte de lecture mis en place, occupons-nous de celui de l’auteur.

Mais qui est Madame de La Fayette ?
Madame de La Fayette (1634-1693), née Marie-Madeleine Pioche de La Vergne, épouse le Comte de La Fayette. Autour d’elle gravitent des personnes illustres comme Madame de Sévigné ou La Rochefoucauld. Elle écrira, jamais sous son nom propre, de nombreux romans. Citons-en quelques-uns : La Princesse de Montpensier (1662), Zaïde (1669), Le Prince de Clèves (1671), La Princesse de Clèves (1678) et à titre posthume, La Comtesse de Tende (1724).


A la cour du roi Henri II, la princesse de Clèves, jeune mariée, craint d'aimer le duc de Nemours dont elle est aimée. Cruellement déchirée entre son désir et son devoir, elle avoue ses sentiments à son époux, qu'elle met au désespoir. Le prince meurt bientôt, rongé par le chagrin. Mme de Clèves lui reste fidèle et s'interdit de jamais céder à sa passion pour le duc.
Peinture d'une âme tourmentée érigée en symbole de vertu, le roman de Mme de Lafayette demeure l'un des chefs-d’œuvre de la littérature amoureuse.


Que raconte La Princesse de Clèves ?
Nous sommes à l’époque d’un Henri II vieillissant, Mademoiselle de Chartres épouse le Prince de Clèves qu’elle estime beaucoup, mais n’aime pas, alors que lui éprouve à son égard l’amour passionnel d’un amant.
Lors d’un bal donné par la Reine, elle rencontre Monsieur de Nemours. C’est le coup de foudre et nous voilà pris dans une relation adultère qui ne s’exprimera pas clairement. La Princesse de Clèves met tout en œuvre pour rester fidèle au mari ; celui-ci, après lui avoir fait avoué son amour pour un autre (elle ne le citera pas nommément), devient jaloux maladif et l’amant qui, par un subterfuge, découvre que la Princesse de Clèves éprouve les mêmes sentiments, agit pour qu’elle devienne sa maitresse activement.

Je suis un grand amateur des romans de Jane Austen et La Princesse de Clèves m’y a fait penser.
L’amour y est décrit comme un lien d’allégeance entre un maître et son vassal.
Les époux se doivent d’avoir des amants qui leur vouent fidélité et dévouement. Hors dans le cas de notre Princesse, son époux l’aime à la folie. La jalousie fait tout de suite son entrée dans ce mariage.
L’intrigue amoureuse ressemble à une pièce de théâtre classique, mouvement littéraire propre à l’époque de Madame de La Fayette. Les principaux événements se déroulent en coulisse et nous assistons au compte rendu et à la résolution.
Ainsi, lors d’une soirée qui nous est narrée, nous apprenons qu’une lettre est tombée. Tous les courtisans l’ont vue. De quelle poche est-elle tombée ? De celle de Nemours ? Non bien sûr, mais tout le porte à croire, car elle passe de main en main et évidemment dans celles de la Princesse de Clèves qui en la lisant pense à sa relation d’avec Nemours. Je ne dévoilerai pas le nom du destinataire de la missive, mais ce récit enchâssé éclaire celui de la Princesse de Clèves qui n’est pas la seule à vivre, dans ce milieu aristocrate, et disons-le clairement hypocrite, une passion secrète. Toute l’histoire est en effet un ensemble de récits secondaires qui apportent une lumière sur l’intrigue principale.

L’écriture, très classique, peut rebuter nos oreilles modernes. Nous ne sommes plus habitués à ces tournures de phrases, et pourtant, le sens se fait aisément. On est emporté par l’histoire et par la seule chose importante à savoir : va-t-elle céder à Monsieur de Nemours ?

Vous voulez le savoir ? Et bien, lisez La Princesse de Clèves et surtout, quand une personne d’une certaine autorité vous dit : « Ne lisez pas, cela ne sert à rien », méfiez-vous. Il faut toujours vérifier par soi-même et se faire sa propre opinion ! Moi j’ai la mienne et je kiffe La Princesse de Clèves, à l’instar de mon maître Jean Rochefort :


Bien sûr je ne vous en voudrai pas si vous regardez le film tiré du livre, avec Jean Marais et Marina Vlady :









[1]Voir fiche wikipédia « vassalité : https://fr.wikipedia.org/wiki/Vassalit%C3%A9 (26/07/2017)

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